Brève histoire de la COFALP
L’idée de créer un réseau associatif réunissant les différentes associations en lien avec l’Amérique latine nait au cours de l’hiver 2015-2016 dans deux lieux différents : dans des échanges entre des collègues amis de la Franco-mexicaine et de GLADET (Alberto Velasco et Sergio Villaseñor-Bayardo ) et, en même temps, à la Franco-Argentine. Le projet se concrétise au printemps 2016. Après discussion, le choix est fait de constituer cette union sous forme d’une coordination et non d’une fédération, de façon à éviter toute lourdeur administrative, et afin de préserver les associations constituantes de tout lien tutélaire. Des contacts sont pris avec d’autres associations en lien avec l’Amérique latine.
Le nom est choisi rapidement : ce sera la Coordination France-Amérique latine de psychiatrie avec l’acronyme COFALP. Deux présidents sont nommés, Sergio Villaseñor-Bayardo pour l’Amérique latine, et moi-même pour la France. Alberto Velasco, en est nommé le secrétaire. Nous rédigeons au printemps les statuts de cette coordination, que nous envoyons de part et d’autre de l’Atlantique de façon à ce que les sept associations parties prenantes signent l’original de ces statuts. Citons les associations fondatrices signataires :
L’Association de psychiatrie d’Amérique latine (APAL), la Fédération française de psychiatrie (FFP), l’Association franco-argentine de psychiatrie et de santé mentale de droit français (AFAPSM), l’Association franco-argentine de psychiatrie et de santé mentale de droit argentin (AFAPSAM), l’Association franco-mexicaine de psychiatrie et de santé mentale (AFMPSM), l’Association franco-cubaine de psychiatrie et psychologie (AFCPP) et le Groupe d’études transculturelles d’Amérique latine (GLADET).
L’Hôpital Sainte Anne accepte d’héberger la Cofalp et son directeur, Jean-Luc Chassaniol co-signe début septembre 2016 la création de cette coordination.
Le premier coup d’éclat de la Cofalp, suivant sa création, fut de participer au Colloque Adesm qui se tenait à l’Hôpital Sainte-Anne (24-25 novembre 2016), puis fort des liens tissés au cours de ce partenariat, et dans le mouvement même de création de la Cofalp, de proposer à la direction de cet hôpital d’organiser conjointement un colloque France-Amérique latine pour les 150 ans de cette institution.
Nous étions, l’actuel président de la franco-argentine section française, Federico Ossola, le président de la FFP, Bernard Odier, et moi-même à Mar del Plata, en Argentine, en avril 2017, pour présenter la nouvelle Classification française des troubles mentaux (CFTMA). Nous y avons rencontré Gustavo Rossi et obtenu son accord pour qu’il vienne au colloque parler de l’accompagnement thérapeutique. Il a insisté pour que l’on puisse lui donner davantage de temps de parole.
C’est ainsi que nous avons organisé avec Alberto Velasco et Federico Ossola un symposium qui eut lieu le 4 octobre 2017, la veille du colloque anniversaire de Ste Anne, et auquel participait également Juan Manuel Rodriguez, psychanalyste mexicain formé à l’accompagnement thérapeutique.
Le Colloque commençait le lendemain de ce symposium : une première partie historique avait lieu à Ste Anne même le jeudi 5 octobre 2017, puis le vendredi 6, au ministère de la santé, avait lieu le colloque proprement dit avec comme titre « Pratiques actuelles de la psychiatrie ».
Au cours de l’année 2018, une présentation de la COP 13 a été faite au Mexique au Congrès de l’Association mondiale de psychiatrie (Bernard Odier et Federico Ossola), un partenariat établi avec l’Association mondiale de psychiatrie transculturelle (WACP) avec quatre tables sous l’égide de la Cofalp au congrès de New York (Alberto Velasco, Sergio Villaseñor-Bayardo, Federico Ossola et moi) du 11 au 14 octobre 2018, enfin une présence d’Alberto et de Sergio au congrès de l’APAL à Brasilia.
Nous sommes en train de mettre au point un nouveau partenariat avec Le Centre Hospitalier Sainte Anne pour organiser un nouveau Congrès d’envergure sur le thème de l’implication des familles dans le soin des patients. Il devrait avoir lieu en décembre 2019.
Il est enfin notable que depuis la création de la Cofalp, deux nouvelles associations ont vu le jour : une section franco-mexicaine au Mexique, et une Franco-colombienne en France. Nous devrons étudier à l’avenir leur intégration dans la Cofalp.
Voilà rapidement dressé l’état des lieux de la COFALP. Nous l’avons voulu comme une « femme pauvre », telle que Lacan va la pêcher chez Léon Bloy : ça la rend désirable, mais ça limite d’autant ses moyens. Elle ne dispose d’aucuns fonds propres, n’a pas de compte en banque ni de trésorier. Elle doit être un catalyseur, mais elle ne peut se passer de l’appui militant des associations qui la composent et du soutien des organismes favorisant la coopération internationale.
Dominique Wintrebert
Janvier 2019
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