EDITORIAL

Avril 2021

Cet objectif de résistance et de combat, il est directement nécessaire de le formuler par rapport à la tendance actuelle consensuelle. Je crois que le nerf de la psychothérapie institutionnelle est bien certes cette tendance anti consensuelle, cette absence de peur du conflit pour laisser s’installer et triompher paisiblement l’attitude qui consiste à regarder le conflit en face, et voir ce qu’on peut en faire et arriver par une analyse tous ensemble à distinguer le compromis inévitable de la compromission condamnable. Or chaque fois que nous ne faisons pas ce travail, je crois que nous sommes complices de la compromission qui nous est constamment proposée. »
Hélène Chaigneau

Comment en sommes-nous arrivés là (1) ?

Les tensions qui se manifestent depuis des années en psychiatrie se cristallisent principalement autour de deux thématiques, dont nous approcherons dans cet éditorial que la première : les soins sans consentement, l’isolement et la contention et l’autisme.

Le déjà célèbre article 84 de la loi de financement de la sécurité sociale 2021 relatif à l’isolement et la contention interroge « l’identité » de la psychiatrie (l’identitaire étant tellement à la mode…), mais aussi ce que nos sociétés pensent, veulent, et attendent de la psychiatrie. Le principe d’Assises de la psychiatrie souhaitées par le président de la République pourrait être une opportunité intéressante pour poser ces questions, mais le temps court pour les préparer et l’envahissement de l’espace public, de nos cerveaux et de nos corps par la pandémie, rend improbable la transformation de l’essai, sans compter les lobbies divers qui en chercheront un profit singulier au lieu d’un intérêt collectif et d’en saturer l’expression.

J’ai déjà exposé dans des éditoriaux précédents ou dans les travaux compilés sur la page consacrée aux soins sans consentement du site de la Fédépsychiatrie des analyses de fond sur les isolements et la contention. Aussi, en ce début de printemps, je souhaite surtout interroger l’orientation que la société semble vouloir pour la psychiatrie.


  1. Ce titre reprend une question que j’avais déjà posée dans l’article La psychiatrie sous contraintes. L’information psychiatrique 2017 ; 93 (7) : 535-42 doi : 10,168 4/ipe.2017.1667

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