CMP fermés sauf urgence (piluliers, injections retard), idem CATTP et hôpitaux de jour. Attention portée aux besoins des patients pour des situations nouvelles comme les justificatifs de déplacement qui peuvent leur être fournies.

Permanences téléphoniques et consultations téléphoniques.

Début de téléconsultations en pédopsychiatrie.

Réductions spontanées des admissions.

Gestion programmée et anticipée des personnels avec des mises en réserve.

Période de latence clinique pour la psychiatrie mais après une dizaine de jours les demandes réapparaissent.

Inquiétude sur les consommations alcooliques qui augmentent et les demandes en ce sens aux urgences (ivresse aigüe) et avec un risque si des décisions préfectorales allaient dans le sens d’une interdiction de vente d’alcool.

Unités temps plein fléchées pour l’accueil des nouveaux patients avec un temps d’observation de 72 h avec un confinement en chambre (portes ouvertes) pour vérifier l’absence de signes cliniques évocateurs de Covid-19.

Principal problème : gestion complexe de l’inquiétude exacerbée des équipes hospitalières sans pouvoir les conduire à adopter les recommandations officielles : notamment port du masque et SHU, y compris de la part de certains médecins somaticiens comme psychiatres. Préoccupations sur la gestion des masques : le stock sera-t-il suffisant pour couvrir les besoins ?

A noter une demande étonnante des tribunaux : les audiences des JLD au 12e jour ayant été supprimées, les dossiers sont étudiés sur pièces, il a été demandé aux psychiatres d’établir un certificat de contre-indication à la comparution d’une audience qui n’existe pas, car supprimée par les tribunaux… Refus évidemment des psychiatres avec la proposition suivante du PCME de la formule à mettre dans un certificat relatif aux modalités de comparution : «Du fait de la crise sanitaire, les audiences ne peuvent avoir lieu, le patient est informé que ces dispositions dérogatoires sont exceptionnelles et surviennent dans le cas d’un état d’urgence sanitaire ».

Nécessité d’une importante mobilisation direction/PCME pour passer dans tous les services pour expliquer les pratiques NAP « nécessaires, adaptées et proportionnées ».

A ce stade (26 mars), la réduction drastique des prestations psychiatriques si elles se poursuivent après la crise peut poser la question de l’opportunité de nos propositions thérapeutiques habituelles et sont-elles la voie vers « l’empowerment » à grande échelle et peut-être la disparition des soins sans consentement….